Quand la calculatrice devient l’outil de la philosophie !

Présentation du projet « Maths/philo » du collège Rosa-Parks.

Le collège Rosa-Parks est un vivier de projets ! C’est donc à l’initiative des inspecteurs de mathématiques et de philosophie que le projet « Maths/philo » est né.

Établissement incubateur de projets, le collège Rosa-Parks était prédestiné à initier ce type de rencontre !

Ce projet encadré par des professeurs de mathématiques du collège (M. Vidal et Mme Merliot-Malherbe) et un enseignant de Philosophie de lycée (M. Leconte) a permis à une dizaine d’élèves, sur la base du volontariat, de mêler à l’apprentissage des mathématiques les enjeux philosophiques.

C’est ainsi que chaque lundi soir, des jeunes esprits en effervescence se mêlent pour …penser ! Penser le croisement des mathématiques et de la philosophie : ce sont à des grandes questions que nos jeunes élèves de 3e s’attèlent : qu’est-ce que l’infini ? que nous démontrent les illusions d’optique ? Qu’est-ce que le hasard ? Existe-t-il ? Peut-on se fier aux nombres ? Les manipule-t-on ou… Sommes-nous manipulés par les nombres ? Autant de sujets qui, illustrés par des exemples pragmatiques (extraits de journaux, de travaux de recherches, de graphiques statistiques..) alimentent le débat et les échanges entre élèves.

Imaginez : si je lance une pièce, combien de chances ai-je de tomber sur pile ou face ? Le hasard est-il seul en jeu ? Mais si les mathématiques perturbaient cette certitude : si je ralentis le lancer et que je compte le nombre de rotations de la pièce, ne peut-on pas prédire le résultat ? Le garantir même ?

C’est alors que le travail de maïeutique opère, où la rencontre des avis, de la « doxa » platonicienne (l’avis, l’opinion) laisse place à l’échange argumenté et raisonné. Et c’est un plaisir pédagogique que de voir des élèves de 14, 15 ans échanger, argumenter, autour de problématiques tangibles.

La philo, du blabla d’intello ? Parlez-en à nos apprentis philosophes mathématiciens… ils sauront vous engager sur la voie du questionnement. Les « roseaux pensants*» de Rosa-Parks n’en finissent pas de pousser…

  • «  L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser ; une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt et l’avantage que l’univers a sur lui. L’univers n’en sait rien. » extrait des Pensées, Pascal.
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